Depuis sept décennies, suivant des siècles de rejet, des théologiens chrétiens s’évertuent à tenter de réconcilier les christianismes occidentaux et ses racines juives. Ce faisant ils restent cependant sur le plan théologique et historique, expliquant les mécanismes causals qui ont mené à ce rejet mutuel, répondant ainsi à la question « quoi », sans s’aventurer sur celui de l’ingénierie sociale en cherchant « comment » ces incompatibilités pourraient s’effacer. Beaucoup d’ailleurs vivent de cette littérature tournant autour descontradictions insolubles entre les religions ethniques, ou les castes, et celles qui comme le christianisme, le bouddhisme et jusqu’à un certain point l’islam impliquent un choix, une conversion. On devient chrétien, bouddhiste, voire musulman. On ne devient pas juif. La qualité de juif, comme celle de bramine ou de kshatriya ne résulte pas d’un choix. Elle s’hérite. C’est du côté de l’anthropologie, de la sociologie et de l’ingénierie sociale qu’il faudrait chercher « comment » mettre un terme aux conflits meurtriers qui occupent l’Occident, le Moyen-Orient et l’Asie de l’Ouest et du Sud, dont l’Inde, alors qu’ils sont inconnus en ‘Asie de l’Est, soit le monde sinisé bouddho-confucianiste. A défaut de pouvoir déraciner des siècles d’endogamie clanique ou de caste qui empĉchent toute intégration sociale, et/ou nationale, seule c’est l’introduction du mariage civil en Israël et au Moyen-Orient permettrait à plus ou moins long terme d’éteindre ces incendies identitaires. Les tonnes de littérature theologique consacrées à ce sujet ne servent qu’à assurer renommée et la subsistance de leurs auteurs.
L'Européiste 